Il s’appelle Francis. À 23 ans, il avait des rêves d’avenir comme tous les jeunes de son âge, mais un accident a transformé sa vie en une succession de défis, d’adaptations et de résilience.
« Lorsque nous sommes arrivés à Biganos, en 2001, explique Francis, mes parents et moi pour nous rapprocher de ma sœur, j’ai découvert par hasard L’encrier (ancien nom du centre social Le Roseau) et je me suis immédiatement inscrit comme bénévole. J’y ai eu un accueil sympathique, sans jugement et j’ai même pris des cours de clarinette avec la secrétaire qui elle, jouait du violon »
Depuis près de 20 ans, Francis consacre une partie de son temps à aider les jeunes avec Le Roseau où il s’implique dans l’accompagnement scolaire. Il trouve dans cette aide la satisfaction d’une mission accomplie, de cette utilité sociale qu’il n’a pu trouver ailleurs.
Mais ce qui le fait se lever le matin avec le sourire, c’est la photographie animalière. Il a trouvé dans les animaux une forme de liberté qu’il ne peut plus expérimenter dans le monde humain.
Toujours à la recherche de « sa pépite » le cliché d’une panthère des neiges, Francis part une à deux fois par an, appareils et objectifs en main, pour capter l’intensité de la vie de la nature.
Ce n’est pas qu’un simple passe-temps pour lui ; c’est une passion profonde, presque spirituelle. Lorsqu’il capture une image, ce n’est pas qu’un cliché de plus. Chaque photo est une victoire sur lui-même, une manière de s’affirmer face à ce corps qui lui a imposé tant de limites.
C’est dans la salle de convivialité du centre social, qu’il expose une partie des photos prises lors de ses nombreux voyages et toutes ont une histoire qu’il prend plaisir à raconter.
« Francis est un de nos plus anciens bénévoles, précise Candice la présidente, et est notre photographe attitré pour capturer nos fous rires, nos moments d’échanges, de rencontres et les belles découvertes lors de nos sorties avec les animateurs et les adhérents. Il est devenu de plus en plus ouvert, souriant et sait apprécier les bons moments. Si, au départ, son bénévolat était peut-être une manière de redonner un sens à sa propre vie, aujourd’hui, il incarne un modèle d’inspiration. »
Son bénévolat, sa photographie, son engagement quotidien lui ont permis de se reconstruire, de se réinventer et de trouver sa place grâce au partage.
